La fermeture d’une école n’est jamais une bonne nouvelle ! Nous comprenons les réactions légitimes des parents d'élèves et des habitants de ce quartier. Elle est signe de déclin, de désertification, de mort.
Mais n'oublions pas qu'une telle décision n’est qu’une conséquence…
A quoi celà sert-il de s’attaquer à une conséquence ? Quel effet aura l’opposition à une conséquence ?... sans action sur la ou les causes ?...
S’attaquer aux causes
Pourquoi une école ferme-t-elle ? Nous voyons deux causes possibles à cela :
- des locaux inadaptés ou non conformes
- des enfants… au rendez-vous absents
Même si le coût n’est pas à négliger, la première cause peut toujours être résolue à court ou moyen terme par des travaux, voire une démolition et reconstruction, comme ce fut le cas pour le Pôle Petite Enfance.
La seconde cause nous paraît être la cause profonde du projet de resectorisation scolaire incluant l’hypothèse de la fermeture du groupe scolaire Yvonne Chollet / Victor Hugo. Vendôme perd des habitants, et notamment des habitants actifs, familles avec enfants. Les jeunes quittent la ville, n’y reviennent guère tandis que les seniors s’y installent.
Ces actifs partent pour deux raisons principales :
- emplois et activités rémunératrices insuffisants
- logements et habitat inadaptés et trop onéreux
Miser sur le développement économique et la création d’activités
Nous ne cessons de tirer la sonnette d’alarme et de faire des propositions concrètes depuis plus de 5 ans sur le développement économique et la création d'activités, objectif ultra-prioritaire. Ce dont ont besoin les vendômoises et les vendômois, d’abord et avant tout, c’est du boulot : un emploi ou des clients ! Nous rappelerons prochainement nos propositions d’actions pour concrétiser cette priorité.
Sur le logement, ce qui n’est pas sans lien avec les activités économiques du bâtiment, Vendôme doit disposer d’une offre adaptée et diversifiée d’habitats. Le Plan Local d’Urbanisme le permet, même si nous avons trouvé un peu excessif de supprimer totalement la zone à urbaniser du coteau Nord. L’heure n’est plus à la dispersion et au saupoudrage. Misons sur la réhabilitation thermique et fonctionnelle des logements, filière génératrice d’emplois locaux. Un Plan de réhabilitation de maisons et d’appartements, en particulier en centre ville (secteur impactant le groupe scolaire concerné) doit être conduit en priorité.
Nous proposons aussi de déplacer les ateliers techniques municipaux, occupant actuellement 6 hectares en centre ville entre la Rue du Dr Faton et le Minotaure. Ils pourraient être relocalisés, par exemple, sur le secteur Gérard Yvon ou la plaine du Lubidet (2 lieux déservis par le Vbus) et permettre ainsi la construction de plus de 100 logements de centre ville.
Les différents quartiers du centre ville, pour y être vivants et intergénérationnels, ont besoin d’espaces de rencontre et de loisirs. Nous proposons d’aménager dans chaque quartier où il n’y en a pas, des aires de jeux pour enfants et un petit terrain de sport en libre accès. Le premier peut être dans le quartier Sanitas et le suivant dans le secteur Chautard-Ampère-Dr Faton.
Donner une seconde vie à l’école Yvonne Chollet
Comme nous l’avons déjà évoqué, nous proposons de relocaliser l’école de musique dans l’ancien cinéma, mettant un terme au projet d’espace jeune, sous sa forme prévue. Mais le lieu semble insuffisant pour y accueillir ce service de formation musicale. Nous proposons, si elle doit fermer, d’y adjoindre une partie de l’école Yvonne Chollet. Ce pôle musical aurait aussi vocation à accueillir les associations et ensembles musicaux (Groupe vocal St Martin, Guitare, etc.). Les groupes de musiques actuelles auraient bien évidement accès aux salles de répétition, hors des horaires de travail de l’école. Ce projet est bien sûr à étudier et construire avec ces acteurs.
Le quartier continuerait ainsi à y accueillir des enfants, signes de vie.
La mémoire d’Yvonne Chollet, chantant sans cesse, continuera à y perdurer… l’école de musique pouvant en recevoir le nom...
Une autre solution peut être étudiée pour l'école Yvonne Chollet : accueillir et regrouper sur le même site, en plus de l'actuelle école élémentaire, l'école maternelle aujourd'hui Avenue Georges Guimond.
Les services de l’éducation nationale et organismes connexes comme les services d’orientation occuperaient l’actuelle école Victor Hugo.
Affecter autrement le Quartier Rochambeau
Les locaux ainsi libérés par l’école de musique pourraient trouver une nouvelle affectation, par exemple, pour l’exercice des activités liées aux arts graphiques et architecturaux : histoire de l’art, atelier d’iconographie, ateliers liés au service d’animation du patrimoine, associations...