Jean-Pierre RIOUX, historien et enseignant, spécialiste d'histoire contemporaine et en particulier d'histoire politique, vient d'écrire un livre sur "Les Centristes de Mirabeau à Bayrou".

Il y présente comment ce courant politique a traversé les siècles, cherchant à dépasser le clivage binaire droite-gauche, défendant bec et ongle une vision élevée de la démocratie dans un état de droit où les décisions se prennent au plus près du peuple, travaillant à la construction d'une Europe fédérative, défendant des positions modérées, cherchant le consensus le plus large et ayant sans cesse le souci d'une éducation pour tous, accessible et recevable par tous, tout au long de la vie.

Jean-Pierre RIOUX propose un plan chronologique :

1. L'âge libéral 1788 - 1870
2. L'âge gouvernemantal 1870 - 1958
3. L'âge présidentiel depuis 1958

Il en profite, au fil des pages, pour présenter tel ou tel personnage public ayant nourri la pensée du Centre, tels MIRABEAU, Jules FERRY, Marc SANGNIER, Jean LECANJUET, François GUIZOT, Raymond BARRE, François BAYROU...

Il montre comment le Centre est passé tantôt par l'union, tantôt par l'éclatement, tantôt par l'alliance, tantôt par l'opposition... mais toujours par une parole libre et originale, dans l'esprit présenté plus haut.

Enfin, il termine sa présentation, en guise de synthèse, autour de trois mots rassemblés sous le thème de la résistance : Centre, Centrisme, Centristes.

Bonne lecture...

Jean-Pierre RIOUX, Les Centristes de Mirabeau à Bayrou, Fayard, janvier 2011, 314 pages, 18,50 €

François BAYROU, Président du Mouvement Démocrate, a prononcé un long discours lors du Conseil National de notre Mouvement ce samedi 14 mai.

Extraits :

"le centre, par définition, ce n’est pas une deuxième droite, pas plus que ce n’est une deuxième gauche.

Le centre, c’est précisément la volonté nécessaire et urgente de dépasser la droite et la gauche pour rassembler le pays autour d’un projet cohérent." [...]

"S’affirmer au centre, c’est choisir de faire passer les convictions avant les étiquettes." [...]

"Je veux finir cette clarification sur l’idée de rassemblement. Nous savons bien, je le redis aujourd’hui après l’avoir sans cesse défendu depuis des années que le rassemblement est une exigence d’avenir. Oui, bien sûr, sont nombreuses, dans la majorité comme dans l’opposition, les personnalités avec qui nous nous sentons en phase, malgré les aléas de la vie politique. Beaucoup de ceux-là partagent nos valeurs et l’essentiel de nos convictions. Nous avons beaucoup en partage : un socle de valeurs, des amitiés, une histoire longue de décennies, et je le crois un avenir.

Nous avons le projet de construire une majorité nouvelle pour notre pays, et dans cette majorité, beaucoup d’entre eux auront leur place. Simplement, cela doit se faire et se fera dans la clarté. L’ambiguïté et le double jeu sont les ennemis du rassemblement. Nous les combattrons.

C’est une majorité de Français, je le mesure tous les jours, qui veulent tourner la page sur la période politique que nous venons de vivre. Nous partageons leur volonté de changement. En refusant le double jeu, nous leur apportons la garantie qu’aucune de leurs attentes ne sera détournée et dévoyée. Nous leur apportons une garantie essentielle : ce grand choix ne sera pas dénaturé et détourné, il n’y aura ni ambiguïté ni double jeu. La loyauté et l’honnêteté des positions seront au rendez-vous.

C’est la condition pour rendre possible le renouveau du pays, et la naissance d’une majorité nouvelle pour soutenir ce projet."

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Horace (Ode VII, livre II) vante les vertus de la régle d'or du juste milieu ; pas le mileu entre deux extrêmes bien sûr, mais le milieu juste de toute chose, le contrôle de soi, la modération dans les pensées et dans les actes, la sagesse qui s'appuie sur la justice, le désir de ne pas se laisser guider par ses pulsions mais par sa raison et son empathie, ...

Cette attitude est tout le contraire de la médiocrité au sens moderne du terme, mais de savoir se contenter de ce que l'on a sans pour autant se résigner à n'avoir que ce que l'on a. 

Etre du Centre signifie pour nous suivre cette voie tracée par Horace ; il ne s'agit pas d'être tiède, irrésolu, mou, inconsistant. Il s'agit bien au contraire d'être dense, volontaire, ferme dans ses convictions, pro-actif tout en conservant la parfaite maîtrise de son action.

Etre du Centre c'est être humaniste, pusique que l'humanisme découle naturellement de cette attitude modératrice.

Etre du Centre c'est être écologiste, puisque maltraîter son environnement c'est se maltraiter soi-même.

Etre du Centre c'est être démocrate, puisque toute forme d'autoritarisme personnel va à l'encontre de la raison.

Etre du Centre en région Centre va forcément du soi bien entendu , puisque notre région et notre département ont dans leur tradition politique un penchant pour la modération.

Nous souhaitons faire vivre dans notre département cette vision du monde, et incarner cette philosophie de la vie dans la politique locale.

Dans quinze jours, les cantonales vont vous permettre d'agir sur le devenir de notre canton au sein du département. 

Votez pour l'alternative centriste que représentent de manière constante le Mouvement Démocrate, et le binôme que nous formons.

Démocratiquement vôtres!