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8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 09:08

Pour la reconquête industrielle de la France et du Vendômois, à Saint-Ouen sont fabriquées les tables de cuisson haut de gamme qui peuvent s'exporter si les moyens (marques, études, export, logistique) reviennent à Vendôme.


Ensemble, provoquons le changement. Chaque personne qui signe renforce la mobilisation des salariés de Saint-Ouen.


Nous vous invitons à prendre une minute pour signer la pétition et en partager le lien avec vos contacts :

 

http://www.avaaz.org/fr/petition/FagorBrandt_lun_des_derniers_fabricants_dappareils_electromenager_en_France_pourrait_disparaitre_dans_les_semaines_qu/?tffPkgb

 

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5 novembre 2013 2 05 /11 /novembre /2013 23:19

Plus FM - Fagor Brandt 2013-11-05 - dscf4326

Mardi 5 novembre 2013 - Manifestation inter syndicale à Vendôme - Photo Radio Plus FM

 

Aujourd’hui, je soutiens la manif des Fagor-Brandt, des visages connus et moins connus, 232 personnes dignes, fiers mais résignés de l’étape de demain.


Depuis 2001 et la première alerte, ils ont faits beaucoup d’efforts, ils ont consenti à la flexibilité, ils ont voulu défendre leur outil de travail : le site de saint Ouen est rentable, le carnet de commandes est plein (75 M€ dont 15 M€ d’export).


Nous n’avons pas le droit de laisser fermer ce site car cela condamnerait les efforts réguliers et soutenus des salariés. « Faites des efforts, ça ne sert à rien » serait inadmissible !


Alors que devant la sous-préfecture, un délégué CGT préparait les élections municipales prochaines avec l’éternel combat du travail contre le capital, la seconde déléguée, émue, préparait le rebond : des marques appartenant au patrimoine français DE DIETRICH, BRANDT, SAUTER, VEDETTE, THOMSON ; des Janus de l’industrie régulièrement obtenus de 2005 à 2011 ; un prix du design 2012 et la fierté d’avoir créé l’induction. OUI, SOYEZ FIERS LES FAGOR-BRANDT.


C’est tout à l’honneur de Laurent Prêvot, délégué central CFDT et des autres délégués syndicaux de préparer la solution de reprise et d’exiger la reprise du travail pour honorer les commandes et livrer les clients. OUI, SOYEZ ENGAGES LES FAGOR-BRANDT.


Seul site du groupe à produire des hottes aspirantes, en pointe sur les tables de cuisson avec Orléans, le site de St Ouen-Vendôme, malgré un manque récurrent d’investissements, doit faire partie d’un plan de reprise d’ensemble. FAGOR-BRANDT France DOIT récupérer ses marques en échange du paiement étalé de la dette à la maison-mère. OUI, SOYEZ COMBATIFS LES FAGOR-BRANDT.


C’est maintenant à Arnaud MONTEBOURG de travailler à cette négociation, prélude de la reconquête industrielle de la France. Le « chaud », la cuisson sont complémentaires de la gastronomie française qui s’exporte si bien. 1 900 salariés sont prêts à ce combat. OUI, SOYEZ PRETS LES FAGOR-BRANDT.


Filière par filière, nous avons mis au cœur de la campagne présidentielle 2012, le produire Français. Pour Vendôme, dans notre programme municipal pour le développement des activités, nous soutiendrons les créations de poste en Recherche et Développement, en design, en commercial Export, en Marketing pour augmenter la pérennité et la croissance des sites de production vendômois.


Allez les FAGOR-BRANDT ! Nous avons besoin de vous. Vous êtes la reconquête de la France. TENEZ BON !

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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 22:50

Chiffre contre chiffre

Dans le supplément économique n°1 (le début d’un intérêt pour l’économie à 10 mois des élections municipales ?) du magazine de la ville (et pas de celui, joint, de la communauté du Pays de Vendôme, en charge du développement économique...) ces jours-ci dans nos boîtes aux lettres, un auteur inconnu annonce fièrement une croissance des emplois locaux de 5,15 % de 1999 à 2009.

 

Il est important d’éclairer les vendômois sur cette pseudo-vérité, qui fait preuve d’un amateurisme certain ou d’une volonté d’endormir les lecteurs (l’électeur ?)...

  1. Sur la date d’abord : chiffres au 1er janvier 2009, quelques mois après l’installation de la nouvelle équipe municipale. A croire que le mandat en cours compte pour du beurre.
     
  2. Sur la méthode ensuite : 1999 est le dernier recensement complet de la population française faite par l’INSEE où nous sommes tous comptés. Depuis, il s’agit de sondages sur 40 % de la population pour les villes de plus de 10 000 habitants. Pour la ville de Vendôme, les chiffres du 1er janvier 2009 proviennent d’enquêtes faites entre 2007 et 2011 (comme si la situation n’avait pas changé durant ces 5 années). Ces enquêtes reposent chaque année sur les occupants de 8% des logements sur la commune. Ce changement de méthode nécessite selon l’INSEE, beaucoup de précautions sur l’interprétation des données quantitatives.
     
  3. Sur la méthode toujours : je cite l’INSEE « Depuis 2004, le recensement permet de mieux prendre en compte les actifs ayant un emploi, même occasionnel ou de courte durée, et qui sont par ailleurs étudiants, retraités ou chômeurs. Une part de l’évolution, depuis 1999, de la population active ayant un emploi peut être liée à ce changement, notamment pour les personnes âgées de moins de 25 ans ou de plus de 55 ans ». Bref, on ne parle pas des mêmes emplois entre les deux recensements (on améliore les chiffres), ce que tout statisticien sérieux aurait vu. Il en manque peut-être à la Communauté !
     
  4. Sur la précision enfin ! L’INSEE, toujours rigoureux,  prévient que la marge d’erreur est de 560 emplois. Et il y a 5 % de chances que ce soit plus.

 

Bref, tous ces éléments font que cette évolution de l’emploi est inutilisable en l’état. Cet amateurisme pourrait être risible s’il ne s’agissait pas d’hommes, de femmes, de vies soumises à l’inquiétude, aux tensions, à l’appauvrissement, à la dévalorisation, ce que nous ne souhaitons à personne.

 

La situation est préoccupante. Voyez plutôt :

 

Évolution emploi salarié privé SCOT - CPV - Vendôme 200

 

L’emploi privé hors agriculture a diminué entre le 31/12/2007 et le 31/12/2011 de 648 postes à Vendôme et de 218 postes à Saint Ouen (source : ACOSS), soit une perte deux fois plus rapide qu’à Blois et six fois plus rapide qu’en France. Nous savons que l’emploi public a augmenté durant cette période, d’où notre chiffre arrondi à 500 emplois perdus sur notre tract.

 

Il y a bien là des causes locales à cette dégradation. C’est sur quoi nous voulons travailler.

 

Alors, AU BOULOT ! BATTONS NOUS TOUS ENSEMBLE ! REDRESSONS VENDOME ! 

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 08:30

terraeco.net

On peut chercher longtemps à qui la faute du désastre économique actuel de la trop longue désindustrialisation française. Oui, le constat est terrible mois après mois : chômage, cessations d’activités, commerce en berne… Et le Vendômois n’est pas épargné, aucun miracle !

Mais voilà, on regarde les chiffres, on s’invective pour se rejeter les responsabilités, on annonce qu’on fera mieux quand on aura le pouvoir grâce à l’alternance droite/gauche ou gauche/droite. Au final, on ne voit rien venir et bien pire, on a raté notre tour car il faudrait attendre… Le miracle est-il politique ?

Alors sans être fataliste, il nous faut surtout dès maintenant du bon sens et se donner les moyens de réussir. Personne ne viendra nous sauver économiquement, tous nous savons que l’État réduira les moyens des différentes collectivités. Il est donc temps de mobiliser toutes les énergies pour l’emploi. Au-delà des promesses de campagne politique, agissons pour promouvoir Vendôme, pour tourner nos investissements vers les richesses de notre territoire (agriculture, énergie, tourisme…) et des secteurs d’activités déjà implantés (aéronautique, automobile, santé…) ou avec un fort potentiel (bâtiments, numérique…). N’oublions pas non plus les générations futures où un soutien et accompagnement vers la vie professionnelle sont à inventer localement, car tout ne se fera pas dans un cours d’entreprenariat… Ne négligeons pas nos aînés où les services à la personne seront à renforcer, mais nous n’en aurons les moyens qu’en créant de l’activité…

Bien entendu, il faudra des partenariats avec l’État, la Région Centre, le département du Loir-et-Cher, l’intercommunalité, les banques, les investisseurs et les industriels… et chacun d'entre nous. Mais tout cela ne sera possible que si nous osons enfin dépasser les clivages et si nous prenons tous ensemble le chemin de la réussite qui passe par l’intérêt général pour l’emploi. Ne perdons pas plus de temps…

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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 22:41

Corde-cassee-1.jpg

 

Faire des économies, diminuer ses dépenses, freiner leur évolution, ne pas engager celles qui seraient inutiles…c’est toujours bon.

 

Mais attention à ne pas trop tirer sur la corde raide ! La recherche d’économies ne permettra pas perpétuellement de dégager des marges de manœuvres.

 

Pour améliorer les ressources, il y a deux voies… complémentaires :

  • Diminuer les dépenses
  • Augmenter les recettes

Le gouvernement ne parle que d’économies budgétaires… et de hausse de prélèvements, voire de prélèvements nouveaux. Il utilise les deux voies indiquées plus haut.

 

Mais il oublie que, pour augmenter ses recettes, il a deux possibilités majeures :

  • Augmenter les taux d’imposition ou créer de nouveaux impôts
  • Augmenter les bases fiscales

Il semble avoir oublié de concentrer son énergie sur cette dernière solution. Au lieu de charger davantage ceux qui paient, il est préférable de favoriser le développement de ceux qui ne paient pas. Devenus plus « riches, ils deviennent alors éligibles à l’impôt.

 

Ce qui est valable pour l’Etat l’est aussi pour les collectivités. Nous l’avons souvent écrit et dit.

 

France, Vendôme : même combat, même problème, même besoin, même absence de décision !

 

La priorité des priorités doit être le développement économique : plus d’entreprises, des entreprises plus compétitives, donc plus d’emploi, plus de ménages (foyers fiscaux)… donc plus de revenus fiscaux (sur les entreprises et sur les ménages) sans augmenter la pression fiscale mais en contribuant à l’augmentation de ceux qui paient ces contributions.

 

Qu’attendent-ils, celles et ceux qui nous gouvernent, nationalement comme localement, nous pour réagir ?

 

C’est la route prioritaire que nous vous proposons d’emprunter pour le renouveau de Vendôme et du Vendômois en 2014. A suivre...

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 13:49

Redressement-productif.jpg

Image empruntée au blog : http://tartrais.over-blog.com

 

Alors, c'est pour quand le redressements productif ? les décisions créant les conditions du redressement de la France par la production ?...

 

Avant un nième type d'emploi, de contrat, de comité, d'aide à l'embauche... ce dont nos concitoyens ont besoin c'est de boulot !!!! Pas de boulot sans industrie, sans PME PMI, sans artisans, commerçants, professionnels libéraux...

 

Produire durablement en France, voilà ce que doit être l'aiguille de la boussole, le prisme d'analyse et de décision du gouvernement. Ce n'est pas en favorisant le licenciement pour les uns ou l'embauche pour les autres que l'on créera le travail qu'il n'y a plus ! Objectif France : Produire et Instruire !

 

La forte hausse du chômage en juillet, en août,  n'est pas à mettre plus sur le dos du gouvernement Ayrault que sur celui des gouvernements Fillon. Avec ceux qui les ont précédés. Ils sont en partie collectivement responsables de cette situation en ayant refusé ou négligé ou oublié, ainsi que leurs prédécesseurs, de faire des verbes d'action "Produire" et "Instruire" une priorité de développement de la France dans la durée. L'unité nationale s'impose pour prendre résolument et courageusement cette route. Il est déjà trop tard, mais demain sera pire. Limitons la casse. Et qui sait, le feu repartira peut-être des braises si un vent uni de courage souffle dessus.

 

Celà est l'affaire de tous : Gouvernement, Etat, Région, Département, Communautés, Communes... Citoyens.

A tous les niveaux, une part de responsabilité et de solution... à coordonner... mais il faut commencer par le vouloir en acte et en vérité.

 

Produire en France / Produire à Vendôme : même problème, même combat.

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29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 09:13

Produire---2.jpg

Préambule


Il n'est pas besoin d'être extralucide pour constater que le monde, notre société, notre pays traversent une crise existentielle, de civilisation, comme il en arrive en gros tous les siècles... à chaque fois qu'un cycle se termine. La crise actuelle est peut-être, l'avenir nous le dira, la plus profonde de  par le nombre de personnes impactées par celle-ci.

 

Toute crise, quelle soit personnelle ou collective, pousse l'entité concernée dans ses retranchements, et met en jeu sa capacité de résilience, c'est-à-dire sa capacité à rebondir ou non face à l'adversité. Ainsi certains sombrent et d'autres sortent plus forts de l'épreuve. Ce qui est caractéristique de notre époque, c'est que plusieurs entités simultanément doivent faire preuve de résilience ; c'est le cas par exemple de l'Europe, de la France, du modèle économique actuellement dominant qu'est le capitalisme, des religions, voire de notre planète qui va à terme accueillir 9 miliards de personnes et devoir faire face à des désastres écologiques de premiers plans. Bref tout bouge de partout dans un laps de temps très court.

 

Nous ne pouvons laisser le Titanic couler sans rien faire ; nous ne pouvons sombrer dans la désespérance. Nous avons un devoir de résilience, de retrouver l'optimisme générateur et rassembleur d'énergies. Comme dit le sage, tout ce qui ne tue pas rend plus fort. Profitons de ces crises pour rebondir.  

 

L'objet de cet article n'est néanmoins pas de traiter de tous ces sujets, mais de se focaliser sur un seul, i.e. la réindustrialisation de la France.

  

Pourquoi se focaliser sur la réindustrialisation ?


Pour traiter un problème, il est nécessaire d'adopter une démarche cohérente et de ne pas disperser ses ressources. Il faut également trouver un fil d'Ariane que l'on va tenter de dérouler au mieux. Ce fil conducteur est celui qui va réinjecter de l'optimisme, de l'espérance dans la collectivité ; j'ai nommé l'emploi.

 

Ne nous voilons pas la face, le tournant vers les activités de  services enclenché dans les années 90 n'a pas porté de fruits ni pour nos sociétés, ni pour les multinationales qui s'y sont données corps et âme à l'exception peut-être d'IBM et de quelques autres ; cela était même prévisible. Tout comme le travail est le seul générateur primaire de croissance, l'industrie est le seul moyen de générer des services pérennes. Le passé nous montre que c’est l’industrie qui est la plus à même de créer une masse suffisante d’emplois génératrice d’une croissance durable.

 

Il y a un autre vertu à réindustrialiser la France (et l’Europe en général) ; en des temps troublés, l’avenir n’est jamais sûr. Qui peut dire aujourd’hui  ce que cera l’Euro demain ? Qui peut dire ce que sera la fédération de Russie après les élections russes de 2012 ? Qui peut dire ce que sera la réaction de la Chine à la création probable du plus grand marché de libre échange mondial qui regroupera l’ALENA et nombre de pays d’Asie comme le Japon, le Vietnam, etc., encerclant de fait la Chine ?

 

« Si vis pacem, para bellum » disaient les romains. Nous pouvons transformer cette maxime en une moins  guerrière : « si tu veux ton indépendance, donne t’en les moyens ». L’Europe, la France  doivent être en partie auto-suffisantes pour ne pas dépendre uniquement de l’extérieur, tant en approvisionnement énergétique, que de biens manufacturés. L’industrie est le vecteur pour atteindre cet objectif et engendrer une dynamique qui va irriguer des domaines connexes comme la recherche, l’éducation, les services… 

 

Comment procéder ?


La méthode dans son principe est simple :

  • Faire l’état des lieux de nos forces et faiblesses actuelles,  
  • Recenser nos ressources réelles tant financières que techniques et humaines,
  • Faire de la prospective sur les domaines porteurs à venir,
  • Etablir le chemin critique, c'est-à-dire identifier les points incontournables sans lesquels tout autre effort ne sert de rien.
  • Simplifier, puis choisir les secteurs clefs sur lesquels focaliser nos  efforts  

Cette démarche doit être effectuée bien entendu tant  au niveau national, qu’européen, pour peu que les européens désirent encore travailler et vivre ensemble, ce que je souhaite pour ma part.

 

Les choix effectués, il faudra les mettre en œuvre. Il est illusoire de penser que le « marché » sera moteur dans ce domaine. Le retour du politique est incontournable. Que serait la France d’aujourd’hui si elle ne vivait pas sur la queue de comète initiée au début des années 70 par Pompidou puis Giscard ? C’est à cette époque que des programmes majeurs ont vu le jour tels que Ariane, le TGV, le nucléaire, les télécommunications, l’aéronautique, le spatial... Notre devoir est aujourd’hui de remettre tout cela à plat, et de voir comment initier à partir de nos acquis une nouvelle dynamique. Nous pouvons trouver les idées en nous même mais aussi à l’étranger (Allemagne pour son réseau dense de PMI, ainsi que sa politique énergétique ambitieuse ; la  Corée et la Finlande pour leurs  redressements spectaculaires dans les années 90/2000, la Corée encore pour sa constitution de Chaebols performants, etc.).

 

A quelle échéance ?

 

Le facteur temps est une variable clef de l’équation ; je dirais plutôt en fait les facteurs temps. Il nous faut raisonner sur plusieurs échelles de temps différentes et néanmoins concomitantes. Ces échelles de temps différentes ne sont pas parallèles mais intimement liées.

 

Il faudra donc raisonner sur  trois échelles de temps différentes, à savoir le court, le moyen et le long terme, i.e. le terrain opérationnel, tactique puis stratégique. Une des difficultés de ce genre d’approche, pourtant classique, réside dans une communication pédagogique à l’égard des citoyens,  communication qui doit donner de l’allant, de l’énergie et des perspectives claires du pourquoi des choix effectués ou à effectuer.

 

Quelles industries concernées ?


Sans présager des résultats de l’application de la méthode décrite ci-dessus, on peut déjà brosser quelques éléments du canevas final. Il y a plusieurs logiques à respecter pour effectuer les choix finaux. Une logique d’auto-suffisance sur les secteurs clefs identifiés comme vue plus haut, et une logique axée sur l’exportabilité de nos produits, seule logique créant une croissance exogène. On peut greffer sur  ces deux logiques des logiques secondaires comme la logique environnementale, la logique sociale, etc. Ces logiques secondaires sont importantes mais forcément inféodées aux logiques primaires.

 

Pour ma part, l’industrie qui se détache du lot est celle de l’énergie. Ce n’est pas pour rien que ce sujet est dans l’air du temps, cf les débats autour du nucléaire en ce moment.

 

Le secteur de l’énergie a pour vertu de pouvoir combiner plusieurs logiques de croissance simultanément. Citons celle de l’auto-suffisance, de l’exportabilité, de l’environnement, de développement territorial, que sais-je encore…

Pour être plus précis, ce n’est pas le secteur de l’énergie nucléaire qui est concerné bien entendu. Pour ne prendre qu’un exemple, le critère d’exportabilité du nucléaire français n’est plus rempli pour de nombreuses années tant à cause de ce qui s’est passé à Fukushima, que des déboires des divers EPRs en construction par AREVA ou par EDF. Cela ne veut pourtant pas dire tirer un trait définitif sur l’énergie nucléaire… La construction à Cadarache du démonstrateur ITER va bon train, et ouvrira peut-être la voie au développement de centrales propres basées non pas sur la fission mais sur la fusion.

 

Si la voie de l’énergie est choisie (parmi d’autres) pour que la France, l’Europe puissent rebondir, les règles du jeu mondial devront être repensées. Si vous ne protégez pas la jeune pousse des prédateurs ou des agressions extérieures, elle n’aura aucune chance de porter un jour du fruit. Il faudra mettre un tuteur à celle-ci, voire la protéger par un filet, le temps qu’elle soit suffisamment solide pour coexister pacifiquement  avec les autres. Certains appellent cela du protectionnisme, mot que je trouve inadéquat tant il possède une connotation défensive. Je préfère le terme d’écluse ; on laisse l’eau monter jusqu’au moment où le bateau peut rejoindre seul la haute mer.  

 

Liens de réflexion...


Voici quelques liens pour alimenter la réflexion :

 

Bien cordialement

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14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 09:47

Le titre de ce message est volontairement oxymorique et me permet d'introduire une idée concernant notre monnaie.

 

L'euro doit faire face à plusieurs exigences telles que d'être une monnaie à portée internationale capable de rivaliser avec le dollar, le yuan, ou le yen, ainsi que d'être une monnaie permettant aux pays l'ayant adoptée de compétiter à armes égales sur le marché intérieur de la zone euro.

 

Le premier point est quasiment acquis depuis quelques années, l'euro oscillant généralement entre 1.35 et 1.42 dollars, et étant ainsi conforme à la politique de la BundesBank de feu le Deutsche Mark fort, puis du Franc fort à partir des années 80. Cette politique possède  des inconvénients, mais a également la vertu d'instaurer la confiance sur le long terme, condition sine qua non d'une politique à longue échéance, et non à courte vue comme aujourd'hui.

 

Un euro fort permet aussi de juguler plus aisément l'inflation ; la contre-partie est de rendre moins compétitifs les pays qui n'ont pas les fondamentaux suffisants pour supporter cet euro fort. C'est le cas des pays tels que l'Italie  ou l'Espagne, voire dans une certaine mesure la France actuelle. C'était le deuxième point des exigences citées ci-dessus.

 

Comment donc faire le grand écart entre ces exigences contradictoires ? Je propose d'utiliser la notion de monnaies dérivées, i.e. de jouer sur la granularité économique. A un niveau macro, c'est-à-dire au niveau mondial, l'euro doit rester la monnaie d'échanges internationaux. Un pays de la zone euro achètera ou vendra en euro uniquement  n'importe où dans le monde, que ce soit en dehors de la zone euo ou à l'intérieur de celle-ci.

 

En revanche, au niveau de chaque pays, la monnaie utilisée sera l'euro-XXX, avec XXX étant le nom de la monnaie locale. Par exemple, l'euro-franc, l'euro-mark, l'euro-lire, ...

 

Personne ne pourra acheter d'euro-francs en dehors de la France. Cette restriction évite ainsi que l'euro-franc soit soumis aux marchés, seul l'euro ayant ce "privilège", privilège qu'il peut assumer en tant que monnaie à statut international.

 

Quel est donc alors l'intérêt de cette monnaie ? Chaque gouvernement pourra dévaluer ou réévaluer sa monnaie par rapport à l'euro, et donc avoir la marge de manoeuvre qui lui manque aujourd'hui pour être compétitif. Chaque pays possède  ses points forts et ses points faibles. Cette souplesse lui permettra d'ajuster son économie au marché mondial. Par exemple, l'Allemagne a comme point fort ses machines outils ; l'Italie avait également ce point fort jusqu'à il y a peu. Du temps de la Lire, un industriel pouvait donc être tenté d'acheter plutôt une machine outil italienne qu'une machine allemande en raison de la différence de prix substantielle entre les deux machines. Avec un marché unique, et une même monnaie, les coûts se nivellent et la machine outil italienne devient moins compétitive que son homologue allemande, sachant que la machine allemande est à l'heure actuelle de meilleure qualité que l'italienne. Pouvoir dévaluer l'Euro-lire permettra à l'Italie de redevenir compétitive.

De même, l'Espagne d'aujourd'hui exporte surtout des produits agricoles qui dégagent peu de marge de profit par rapport aux machines outils. Vendre en Allemagne avec un Euro-mark fort permettra de dégager sur la marché espagnol plus de marge.

 

J'entends déjà l'objection que cet ajustement des monnaies au sein de la zone euro va désorganiser le marché. Oui et non en fait. Aujourd'hui l'Allemagne peut être comparée au sein de notre euro-marché à la Chine au niveau mondial. La Chine vend au reste du monde avec un Yuan notoirement sous-évalué... ce qui est le cas de l'Allemagne aujourd'hui au sein de la zone euro. Si l'Allemagne sortait de l'euro, le DM serait mécaniquement réévalué... et rendrait moins compétitives ses machines outils... et cela sans bénéficier des avantages d'une zone euro "protégée" et captive.

 

Par ailleurs, les emprunts d'état seront effectués en euros (eurobonds par exemple) ; dévaluer ou réévaluer une monnaie aura donc des conséquences sur les remboursements des dettes... Les politiques économiques de chaque pays devront donc être vertueuses pour pouvoir utiliser avec pertinence le mécanisme de la dévaluation ou celui de la réévaluation.

 

Concrètement, comment mettre en oeuvre ces monnaies dérivées ? Par l'introduction d'une monnaie "virtuelle", c'est-à-dire d'une monnaie n'ayant pas de concrétisation physique : pas de pièces de monnaie, pas de billets... Le seul moyen de payer sera de le faire par le truchement de la carte bancaire, ou carte de type moneo. Les deux monnaies, Euro et Euro-franc, pourront avoir cours dans le pays ; on pourra payer ainsi une baguette 1 euro-franc, ou 0,87 euros par exemple.  Le passage a la monnaie électronique aura pour conséquence de ne pas voir circuler deux monnaies différentes dans un même pays et permettra de substantielles économies au niveau de l'état.

 

Bien cordialement

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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 14:13

logo-auto-entrepreneur_1281447885_zoom.jpgLa LME (Loi de Modernisation de l’Économie) a eu 3 ans cet été. Nous vous proposons quelques réflexions sur certains aspects emblématiques de cette loi.

 

En Loir-et-Cher, ça crée !

 

La création d’entreprises a le vent en poupe : +79 % entre 2008 et 2010. 2 171 entreprises ont été créées en 2010 en Loir-et-Cher (2 104 en 2009, 1 211 en 2008). L’auto-entrepreneur est passé par là : 59,5 % des créations en 2010. Les sociétés représentent 25,4 % des créations.

 

40 % des entreprises créées en 2010 sont du secteur du commerce, 36 % du secteur des services et 24 % des secteurs de l’industrie et de la construction.

 

94 % des entreprises créées démarrent sans salarié.

 

L’auto-entrepreneur, c’est bien…

 

L’auto-entrepreneur a permis de libérer l’inspiration créatrice des français. Depuis longtemps le Mouvement Démocrate appelle la mise en place d’un « small business act » à la française. L’idée incarnée par l’auto-entrepreneur d’une entreprise facile à créer et à gérer est à ce sujet bonne et porteuse. Mais là encore, on a préféré faire passer l’État avant le créateur.

 

En effet, l’auto-entrepreneur calcule et paie ses charges sociales et, s’il le souhaite et le peut, aussi son impôt sur son revenu professionnel, sur la base de ses recettes. Alors qu’un entrepreneur habituel les paie sur la base de son bénéfice (ce qui reste du chiffre d’affaires une fois que toutes les charges sont déduites), s’il est en nom propre, ou de ce que sa société lui verse comme rémunération.

 

S’il ne cherche pas à le déterminer volontairement, l’auto-entrepreneur n’a aucun moyen pour savoir s’il gagne ou s’il perd de l’argent, si son activité indépendante le rémunère. Sa comptabilité est limitée à un livre de ses recettes et un livre de ses achats, sans aller jusqu’à calculer le résultat de sa gestion : bénéfice ou perte. Comment savoir si cela est rentable ?

 

La propagande qui a entouré l’auto-entrepreneur pouvait induire en erreur. « Zéro chiffre : zéro charges ! », c’est faux ! S’il ne perçoit aucun chiffre d’affaire, l’Auto-entrepreneur n’a certes pas de charge sociale ni d’impôt sur le revenu à payer. Mais l’absence de recettes ne l’exonère pas de payer ses fournisseurs, son assurance responsabilité civile obligatoire voire d’autres assurances, son loyer professionnel, ses consommations énergétiques… mais il n’a aucune obligation de traçabilité comptable de ces dépenses.

 

…mais peut faire mieux !

 

Nous aurions préféré, à la place de ce calcul de cotisation sociale et d’impôt « à la source », sur la base de l’argent qui entre, et non de celui qui reste, que la loi décide une standardisation simplifiée du compte de résultat des petites entreprises et garde le principe du calcul et du paiement mensuel des charges sociales et de l’impôt mais sur la base du bénéfice, et non du chiffre d’affaires. Le « petit » entrepreneur aurait ainsi une vision simplifiée de sa gestion et de sa rentabilité. Il saura ainsi combien son entreprise lui rapporte. De plus, s’il est en déficit, il ne paiera ni impôt, ni charge sociale.

 

La mesure qui nous apparaît la plus dangereuse concernant l’auto-entrepreneur est la dispense du stage d’initiation à la gestion (obligatoire pour toute installation d’entreprise artisanale). Nous aurions préféré que la loi décide de la généralisation de son obligation. Devenir entrepreneur ne s’improvise pas. La gestion, ça s’apprend.

 

En 2010, en France, entre 43 et 49 % des auto-entrepreneurs ont déclaré des recettes. Il est important de rappeler que la création du statut d’auto-entrepreneur est une façon de mettre en œuvre la devise présidentielle « travailler plus pour gagner plus ». Comme l’avait exprimé François HUREL, actuellement Président de l’Union des Auto-Entrepreneurs, lors d’une émission sur La chaîne Parlementaire, ce statut est d’abord fait pour un complément d’activité, pour une personne qui veut créer une activité indépendante en plus d’un emploi salarié, d’une retraite, d’un statut d’étudiant…

 

La commission des finances du Sénat, sous la présidence du centriste Jean ARTHUIS, a organisé, le 24 mars 2010, une table ronde sur l’auto-entrepreneur, exerçant très bien son rôle de contrôle et de suivi de l’application des lois. Puis le sénateur Philippe MARINI a rendu un rapport intitulé « Le régime de l'auto-entrepreneur : bilan et perspectives », qui reprend la transcription de la table-ronde.

 

Certains proposent de limiter l’auto-entreprenariat dans le temps si l’activité indépendante est exercée à titre principal, et non complémentaire. Le statut d’auto-entrepreneur serait alors un dispositif visant à mettre le « pied à l’étrier ». Nous partageons cette proposition. Mais cela ne suffit pas. Il n’apprend pas à gérer. Il nous apparaît capital de faire cette simplification de gestion proposée plus haut. D’ailleurs, Jean ARTHUIS, au cours de la table ronde, s’est exprimé à ce sujet, disant, en substance, que l’auto-entreprenariat pouvait être considéré comme une étape vers la simplification et la réforme de la gestion et de la fiscalité des entreprises, notamment des petites entreprises.

 

Les représentants de l’artisanat voient souvent dans les auto-entrepreneurs, une concurrence déloyale. Suite au rapport Marini, des modifications réglementaires ont été votées. Là aussi, le Sénat a fait son travail d’évaluation et d’amélioration. Tout auto-entrepreneur artisan doit désormais déclarer son existence en passant par les Chambres de Métiers et de l’Artisanat, chargées de vérifier qu’ils satisfont aux obligations de compétence et de garanties légales. N’importe qui, même comme auto-entrepreneur, ne peut pas devenir artisan du bâtiment ou garagiste.

 

La concurrence est aussi parfois déloyale par les prix bas pratiqués par des auto-entrepreneurs, fruit véreux, là aussi, de l’absence de lisibilité de gestion et de l’illusion que les charges se limitent aux charges sociales et à l’impôt sur le revenu. L’auto-entrepreneur calcule alors un prix de revient erroné, ne prenant pas en compte ses autres dépenses (assurance, énergie, déplacements, loyer, communication…). S’ils n’avaient pas été dispensés du stage de gestion, ils auraient, a minima, été alertés sur ces points.

 

Suite au rapport, les auto-entrepreneurs, désormais cotisent pour la formation professionnelle et peuvent ainsi bénéficier d’une prise en charge financière de ce droit.

 

Enfin, n’étant pas immatriculés au Registre du commerce et des Sociétés ou au Répertoire des Métiers mais y déclarant seulement leur existence, les auto-entrepreneurs ne jouissent pas de tous les droits des entreprises. Par exemple, s’ils signent un bail commercial, ils ne pourront faire valoir le droit ni au renouvellement automatique de celui-ci, ni à l’indemnité d’éviction versée par le propriétaire dans le cas où il décide de mettre fin au bail.

 

La conclusion est simple : cette mesure est bonne mais elle n’est pas aboutie.

 

Une fois de plus, la réforme s’est arrêtée en chemin.

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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 09:15

En développement économique, nous distingons toujours le développement endogène (développer des entreprises déjà installées) et le développement exogène (faire venir des entreprises de l'extérieur). Nous oublions souvent la création d'entreprises.

 

Un créateur d'entreprise a plusieurs besoins fondamentaux :

  • être accompagné et formé avant de se lancer dans l'entreprenariat, pour étudier son marché, acquérir les compétences nécessaires à un chef d'entreprises, prévoir son activité, mettre en place ses outils de gestion et de suivi
  • être aidé et soutenu financièrement, notamment pour ses négociations bancaires et la réalisation de ses investissements
  • être suivi après sa création, pour ne pas être laché seul dans la nature mais pour s'obliger à se poser, continuer à se former, prendre du recul, évaluer son action, la confirmer ou la corriger...

Nous proposons la mise en place d'une pépinière et d'un hôtel d'entreprises sur l'agglomération de Vendôme :

  • la pépinière fait sortir de terre et pousser l'entreprise durant ses premières années
  • l'hôtel accompagne sa croissance avant qu'elle prenne son envol

De tels outils peuvent rendre plusieurs services au chef d'entreprise, pour limiter ses dépenses courantes durant ses premières années, lui laisser le temps de concolider sa clientèle et payer une partie de ses investissements.

Une pépinière d'entreprise peut proposer un service de standard téléphonique mutualisé, une domiciliation, un secrétariat partagé, des locaux communs de réunion...

Une pépinière assure aussi l'animation et la formation continue des créateurs qu'elle héberge.

 

Sur notre territoire, elle pourra impliquer l'ISMER (réseau des Boutiques de Gestion), les Chambres Consulaires (Antenne permanente de la Chambre de Commerce à Vendôme, Chambre des Métiers et Chambre d'Agriculture), les chargés de développement économique des communautés de communes... dans un vrai travail partenarial et complémentaire au service des jeunes entreprises.

 

Comme celà s'est fait dans d'autres départements (l'Yonne, la Sarthe par exemple), il faudrait privilégier la réhabilitation de friches industrielles pour y accueillir les créateurs. Nous pensons en particulier au site qu'occupait Thyssen Krupp, comportant à la fois des entrepôts, des ateliers et des bureaux. Au milieu d'une zone d'activité développée, cette pépinière bénéficierait de la présence et de la proximité des autres entreprises. D'autres implantations peuvent bien évidement être étudiées (Ex Vendôme Impression, St Ouen...).

 

Les Conseils Généraux et Régionaux seront invités à soutenir financièrement cette opération génératrice d'emploi, de dynamisme et de renouvellement du tissu entreprenarial local. Plus que jamais, notre territoire a besoin de développement économique. Notre avenir en dépend : emploi, autonomie financière des collectivités, ressources locales d'activités...

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